Le Togo vient de réaliser une performance remarquable dans le tout nouveau rapport Business Ready (B-READY 2024) de la Banque mondiale. Ce résultat témoigne des efforts continus du gouvernement pour améliorer le climat des affaires dans le pays. Cependant, malgré ces avancées économiques, la question du coût de la vie reste une préoccupation majeure pour de nombreux Togolais.
Une reconnaissance internationale
Selon le rapport B-READY 2024, le Togo se classe premier en Afrique de l’Ouest et troisième en Afrique subsaharienne en matière de climat des affaires. Avec un score global de 61 points, le pays se distingue particulièrement dans les domaines de la création d’entreprises, du règlement de litiges et de l’emplacement des entreprises.
Dr Sandra Ablamba Johnson, Secrétaire général de la Présidence de la République et Gouverneur du Togo près la Banque mondiale, a souligné que cette performance « démontre l’agilité de notre pays et la vision stratégique des plus hautes autorités dans la mise en œuvre des réformes ambitieuses et efficaces. »
Des réformes qui portent leurs fruits
Les efforts du gouvernement en matière de digitalisation des procédures administratives et de réduction des délais ont notamment été salués. Ces réformes ont permis d’accélérer les formalités de création d’entreprise et d’améliorer le processus de délivrance de permis de construire.
Le secteur privé, par la voix du président du Conseil national du patronat (CNP), a exprimé sa satisfaction quant à son implication dans la définition et la mise en œuvre de ces réformes.
Un appel à l’action face à la vie chère
Malgré ces succès économiques, la question du coût de la vie reste un sujet de préoccupation majeur pour la population togolaise. Lors d’une récente réunion du Cadre permanent de concertation (CPC), les acteurs politiques ont abordé cette problématique avec la ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Mme Kayi Mivédor-Sambiani.
Face à cette situation, il est urgent que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour atténuer l’impact de la vie chère sur les ménages togolais. Parmi les pistes évoquées lors de la réunion du CPC, on peut citer : la révision des prix du carburant à la pompe, la mise en place de mesures pour réduire les coûts du loyer, l’allègement de la pression fiscale et douanière, ainsi que des actions pour réduire la disparité entre les classes sociales.
Alors que le Togo peut se féliciter de sa performance économique reconnue internationalement, il est crucial que ces avancées se traduisent par une amélioration tangible des conditions de vie de la population. Le gouvernement, conscient de ces enjeux, est appelé à agir rapidement pour concilier croissance économique et bien-être social.
L’équilibre entre l’attractivité pour les investisseurs et la protection du pouvoir d’achat des citoyens sera déterminant pour assurer un développement durable et inclusif du Togo dans les années à venir.