Ce samedi 12 avril 2025, les Gabonais se rendent aux urnes pour élire leur nouveau président. Dans un contexte politique particulier, moins de deux ans après la fin du régime d’Ali Bongo, environ 920 000 électeurs sont appelés à départager huit candidats, dont l’actuel président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Une organisation saluée par les observateurs
Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes dès ce matin dans tout le pays, notamment dans le 4e arrondissement de Libreville. À la cité Damas, à l’est de la capitale, les agents électoraux ont travaillé toute la nuit pour mettre en place le matériel nécessaire au bon déroulement du scrutin, avec l’appui des forces armées. Au lycée Léon Mba, situé au centre-nord de Libreville, quatre bureaux de vote accueillent quelque 1 800 électeurs inscrits.
Le témoignage de Marc ONA Essangui
Après avoir accompli son devoir civique dans son village natal de Mbolezok, Marc ONA Essangui, vice-président du Sénat et coordinateur des associations du Rassemblement des Bâtisseurs (RdB), s’est montré particulièrement satisfait de l’organisation du scrutin :
« Je pense très sincèrement que nous avons là la preuve que la transition a fait son travail. Beaucoup étaient très sceptiques par rapport à l’organisation de cette élection. Beaucoup doutaient de la capacité du ministère de l’Intérieur à organiser les élections dans les délais », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « Nous avons ici la démonstration que les choses se passent très bien, du moins pour ce qui concerne mon village. La sérénité avec laquelle le ministère de l’Intérieur organise cette élection se manifeste par le caractère non seulement rigoureux, mais aussi par la tranquillité qui règne dans les bureaux de vote. »
Le vice-président du Sénat a également indiqué son intention de visiter d’autres bureaux de vote, notamment de l’autre côté du pont, pour constater cette « ambiance sereine qui réunit les électeurs ».
Cette élection présidentielle représente une étape cruciale dans le processus de transition démocratique engagé au Gabon depuis la fin du régime d’Ali Bongo.