Le vice-président ghanéen Mahamudu Bawumia a reconnu dimanche 8 décembre sa défaite à l’élection présidentielle, marquant un tournant politique important dans le pays. John Mahama, ancien président âgé de 66 ans, a été déclaré vainqueur d’un scrutin qui s’annonçait serré.
Lors d’une conférence de presse à Accra, Mahamudu Bawumia a fait preuve d’un esprit démocratique remarquable. «Le peuple ghanéen s’est exprimé, il a voté pour le changement et nous le respectons en toute humilité», a-t-il déclaré, confirmant avoir personnellement appelé John Mahama pour le féliciter.
Un contexte économique difficile
Cette élection s’est déroulée sur fond de graves difficultés économiques. Le Ghana, premier producteur d’or d’Afrique et deuxième producteur mondial de cacao, fait face à une inflation galopante et à un endettement important. Le pays a dû solliciter un prêt de trois milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international (FMI), illustrant la profondeur de la crise économique.
Une alternance démocratique
Les deux principaux partis politiques du Ghana, le New Patriotic Party (NPP) et le National Democratic Congress (NDC), continuent de s’alternander au pouvoir depuis le retour au multipartisme en 1992. Cette élection s’inscrit dans cette tradition démocratique désormais bien établie.
Selon les premiers résultats, John Mahama a remporté la présidence de manière «décisive», et son parti, le NDC, semble également avoir gagné les élections législatives.
Les partisans de John Mahama ont célébré cette victoire, notamment dans le quartier de Jamestown à Accra, où les premiers résultats les donnaient initialement en tête.
Cette élection marque potentiellement un tournant pour le Ghana, alors que le nouveau président devra relever les défis économiques majeurs du pays et restaurer la confiance des populations confrontées à des conditions de vie de plus en plus difficiles.